Contrôle

 

Entre concert rock, théâtre documentaire et performance dansée, "Contrôle" explore ce qui nous pousse à "surveiller et punir"  : pulsions, éducation, logique politique… Il s'agit d'évoquer de manière sensible les processus de normalisation qui quadrillent notre société.

Une plongée musicale et poétique dans le contrôle social qui flirte avec la science-fiction. Pourtant, il s'agit bien d'aujourd'hui…

 

bullet1Dates passées

1er juillet 2015, Montevidéo – Marseille : dans le cadre des mercredis de Montevidéo 20h15. 2 représentations
4 au 20 juillet 2015 (relâche le 9 juillet), les Hauts plateaux - Avignon, festival Avignon Off, 17h
9 et 10 octobre 2015, CCAM - scène nationale de Vandœuvre-les-Nancy, dans le cadre du festival Expédition. à 20h30 le 9 octobre et à 19h le 10 octobre 2015.
7 octobre 2016 / 14:30 et 20:00 au Théâtre Chistiane Stroë de Bouxwiller (67)
14 octobre 2016 / 20:30 au Théâtre de la Maison d'Elsa à Jarny (54)
6 au 9 Décembre 2016 dans les cadres des Transversales à Verdun (55), en décentralisation
Les 26 et 27 janvier 2017 au Centre culturel Erckmann / La Méridienne, Scène conventionnée de Lunéville (54)
Les 12, 13 et 14 mai au Centre de Culture ABC La chaux-de-fonds (Suisse)

 

bullet1Ce qu'en dit la presse

- MEDIAPART article de Jean-Pierre Thibaudat, le 03 février 2017 "Marzouki et Maurin : le ventre fécond du théâtre documentaire"

Le spectacle propose, maintient l’attention en changeant d’angle et de focale, en zappant à la façon du cueilleur de champignons. Chemin faisant, le spectateur fait sa pelote d’informations et de plaisirs scéniques et engrange des questions. En période d’état de siège, de discours sécuritaires, de fichiers et de donneurs d’alerte, ce spectacle créé il y a quelques années et qui tourne toujours n’en a que plus d’acuité.

 

- LES INROCKS article de Hervé Pons, le 16 juillet 2015 "Avignon. Under Control"

Vidal Bini et Gurshad Shaheman, les deux interprètes de "Contrôle," le premier danseur et le second acteur, donnent toute son ampleur et sa chair à ce projet ambitieux de la metteuse en scène Perrine Maurin formée à l'excellence poétique et politique de Thierry Bédard. Né de la rencontre entre Perrine Maurin et le musicien Anthony Laguerre, compositeur et batteur du groupe de rock Filiamotsa, Contrôle se donne pour mission d'explorer les zones bordées de la société, ou comment cette dernière glisse subrepticement du contrôle à la contrainte en passant par la surveillance. Nous sommes en sécurité. Aujourd'hui, le contrôle est plébiscité par le plus grand nombre et devient un enjeu politique majeur. Le spectacle de Perrine Maurin, avec parfois des petits haussements d'épaules d'adolescent révolté, mais surtout avec une belle clarté et une dramaturgie balayant large, permet de correctement circonscrire la question initialement posée.

La voix de Foucault
Nous sommes en sécurité. Fortement inspiré et influencé par Surveiller et punir de Michel Foucault, dont on entend la voix, le spectacle fait l'inventaire des différentes zones de surveillance et d'espace punitifs : l'enfance, l'éducation, la norme, le corps, la pensée, l'industrie, la téléphonie, les réseaux, les nanotechnologies... Tout va bien. Nous sommes cernés. Nous sommes en sécurité. Si le message est clair, l'intention didactique assumée, le supplément d'âme de Contrôle naît de la friction entre le théâtre et la danse, le texte et le corps, Vidal Bini et Gurshad Shaheman livrant sans détours la plus belle part de leur intimité et de leur humanité, chacun à l'endroit précis de sa pratique explorant à travers le prisme de l'art les différentes couches et sédimentation de la coercition. Ils nous surveillent, nous sommes en sécurité...

 

- BLOG JOURNAL DE BORD D'UNE ACCRO article de Edith Rappoport, le 21 juillet 2015 "CONTROLE Avignon Off la Manutention"

Terrifiant spectacle que ce "Contrôle" interprété par 3 artistes hors pair, acteur, danseur et musicien déchaînés en scène. Surveiller et punir, cet adage de Michel Foucault traverse le spectacle de bout en bout , avec des montées apocalyptiques à travers des projections comme celle de l'exploitation inhumaine des employés d'Amazone ou encore la terrifiante dépendance des téléphones portables que l'on remplace dans une apocalypse de vieux rebuts de modèles disparus. On en sort remués, mais pas désespérés, la vitalité des acteurs ouvre une lumière au bout du tunnel.

 

- I/O gazette article de Damien Chardonnet-Darmaillacq publié dans I/O papier du 10/07/2015 "Sous surveillance"

Né d'une rencontre entre la metteur en scène Perrine Maurin et le musicien Anthony Laguerre, « Contrôle » revendique clairement sa filiation avec l'une des œuvres majeures de Michel Foucault, « Surveiller et punir ». Si le contenu n'en est pas repris en tant que tel, les problématiques demeurent et cadrent la proposition : quels sont donc ces mécanismes de mise en surveillance systématique qui innervent nos sociétés sous prétexte de satisfaire un besoin de sécurité sans cesse attisé par les appareils de contrôles, qu'ils soient économiques, politiques ou sanitaires ? Sujet passionnant mais risqué, parce que finalement assez convenu dans ce qu'il trimballe de peurs elles aussi standardisées ou de fantasmes simplistes et parfois manichéens.

L'entrée en matière, nous a, à ce titre, un peu inquiétés : sorte d'état des lieux des contrôles qui nous menacent, gravement énuméré au micro sur fond de rock sur dramatisant... Mais c'était aller un peu vite en conclusion et sans compter surtout sur l'intelligence du dramaturge et comédien Gurshad Shaheman et de son acolyte, le danseur Vidal Bini. À la gravité frontale de l'introduction succèdent bien vite subtilité, humour et rondeurs d'esprit. Le sujet prend corps et les degrés de sens se déploient dans un pas de deux parlé/dansé étonnant de finesse et d'efficacité. Si l'ensemble n'échappe jamais à un certain didactisme, la force des interprétations et la finesse de l'organisation dramaturgique permettent au spectacle de ne jamais s'enfermer sur lui-même. On respire, on rit, on réfléchit. La représentation terminée, on s'étonne qu'elle soit passée si vite. La salle, pleine, applaudit son plaisir sans retenue et semble repartir avec les bonnes questions en tête. Un succès heureux et mérité.

 

- BLOG www.ruedutheatre.eu article de Christophe Nonnenmacher publié le 18 juillet 2015 "When Darwin meets Amazon"

'Contrôle' : l'histoire d'une société en mode Disney. La nôtre, formatée, globalisée et englobante. Celles des Google, Amazon, Facebook. Une société de contrôle, de surveillance, de contrainte, asservie à une norme plus qu'à un corpus législatif. Une norme à laquelle nul n'échappe parce que reflet de règles ingérées, reproduites, consenties depuis l'enfance jusqu'à l'amnésie.

La loi ? Un cadre auquel il est toujours possible d'échapper, voire de s'opposer. La norme ? Une reproduction orwellienne en 2.0, où nul ne peut plus échapper à l'oeil des caméras, du profilage, du code barre, comme dans ces centres de stockage d'un géant de la distribution US. Produits, matériels, employés. Même les scans sont « flashcodés ». L'humain ? Nouvelle proie des biotech que l'on puce comme des biens, comme des arbres, comme des chiens. Rien n'échappe au scan. Pour le bien de tous, cela va de soi. Pour le bien de l'humain désireux de vivre au delà de ses limites, de connecter son âme au réseau au risque de la perdre. De vivre, longtemps, toujours plus longtemps en gommant ses maux génétiques jusqu'à en cacher, effacer, lobotomiser son humanité. Jusqu'à faire de celle-ci une sous-couche, un sous-genre d'une néo-humanité susceptible de renvoyer la précédente à l'ère du singe. Une sous branche depuis laquelle ceux qui auront refusé de se hisser seront condamnés à rester. A se laisser oublier, à se laisser mourir de darwinisme normatif, tels des citoyens de seconde zone auxquels ne sera plus permise d'évolution : sociale, professionnelle, matérielle, sentimentale... humaine. Parce que là est la force de la norme : la suivre, s'y conformer tel un tracé de manège chez Disney.

Contrôle ? Plus qu'une dénonciation, une forme de prophétie en cours d'exécution, dont les éléments s'entrechoquent dans un ballet rock. Contrôle ? L'opposition entre les mots doux, rassurants de la norme et nos libertés humaines. Paranaoïa ? Un mot lâché sur scène, qui ne résiste guère à l'épreuve des faits. Comme si la puce était déjà plus forte que la chair. Comme si, à force de vertige technologique, de géolocalisation, d'interconnexion, de partage ou d'e-santé maladive, imaginés, télécommandés, pilotés par quelques grands consortiums, le politique qu'il soit « -e » ou « IRL » avait, malgré Occupy Wall Street ou toute autre forme d'hacktivisme, déjà déposé les armes face à l'économique.

Certes, beaucoup aurait encore pu être dit dans cette pièce portée par la mise en scène de Perrine Maurin et co-écrite avec Gurshad Shaheman. Certes, le propos aurait pu aller bien plus loin, dépasser le simple militantisme romantique – paradoxalement presque normatif - pour gagner en force et sortir des milieux activistes déjà conquis. Mais la base du travail de réflexion post-digital est néanmoins bien présent. Abrupte, parfois obscure pour les non initiés, ceux à qui ne diront rien Tor, EDRI, FFII, la Quadrature ou autres Anonymous, mais elle est incontestablement présente. Ne reste plus qu'à voir si celle-ci,par son propos un brin élitiste, résiste néanmoins à la tyrannie du librement consenti.

 

bullet1Teaser

bullet1Equipe

Mise en scène : Perrine Maurin /// Scénographie : Lino Tonelotto /// Textes : Perrine Maurin, Gurshad Shaheman, « Pièces et Mains d’œuvre » /// Dramaturgie et jeu : Gurshad Shaheman /// Chorégraphie et danse : Vidal Bini /// Musique live : Anthony Laguerre /// Création lumière et régie : Philippe Colin /// Vidéo : Lino Tonelotto et Emilie Salquèbre /// Construction décor : Mario Tonelotto, Adriano Prometti, Yannick Gérard /// Costumes et accessoires : Catherine Roulle /// Assistant : Louis Dauber /// Production : Ariane Lipp

bullet1Coproduction : CCAM - scène nationale de Vandœuvre-les-Nancy et La Nef - fabrique des cultures actuelles de Saint- Dié-des-Vosges.

Avec le soutien de la DRAC Lorraine, du Conseil Regional de Lorraine, du Conseil Général de Moselle, de l'Atelier d’architecture Marc Dauber, de la ville de Maxéville et de Montévidéo/Marseille.

Soutien à la diffusion au Festival Off d'Avignon du Conseil Régional de Lorraine. Projet sélectionné dans le cadre des Plateaux Lorrains au NEST - CDN de Thionville - Lorraine en juin 2014.


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  • ///Production / Hildegarde Wagner
    +33(0)663276955 production(at)patriesimaginaires.net

    ///Artistique / Perrine Maurin 
    +33(0)6 61 50 41 84 perrine(at)patriesimaginaires.net

 

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